Les chauve-souris
Les chauves-souris appartiennent à la même classe animale que l’homme ; celle des mammifères. Elles s’aident de leurs « mains » pour voler et sont par conséquent appelées «
chiroptères », littéralement « mains ailées » (nom dérivé du grec :
kheir=main et
pteron=aile). Leurs ailes leur permettent d’une part de faciliter la capture d’une proie, et d’autre part, de se défaire de leur chaleur corporelle excédentaire.
Les chauves-souris sont les seuls mammifères à avoir développé et perfectionné le «
vol actif ». En effet, les chiroptères sont renommés pour leur capacité à se
déplacer et à chasser sans difficultés dans l’obscurité totale. Elles possèdent un système de déplacement très élaboré, qui leur permet de localiser et d’obtenir des informations précises sur les objets de leur environnement. Ce système d’orientation active est appelé «
système sonar ». C’est donc grâce à ce «
sonar », et à certains neurones spécialisés de leur système auditif, que les chauves-souris peuvent poursuivre et capturer les papillons de nuit avec une facilité et une précision impressionnantes.
Le «
système sonar » des chauves-souris reposent en fait sur le principe de l’écho. Les chiroptères émettent des
ondes sonores (produites dans la gorge, au niveau du larynx) par les narines ou par la bouche, dont les fréquences varient selon les espèces. Selon le principe de l’écho, ces ondes ultrasonores, sont ensuite réfléchies par les obstacles rencontrés, pouvant être aussi bien inertes que mobiles. L’écho est à son tour perçu par les oreilles des chauves-souris, qui obtiennent alors une
«
vision acoustique » précise de l’environnement et de leurs proies. Ce système de navigation et de localisation n’est mis en évidence qu’à la fin années 1940, et est logiquement appelé «
système d’écholocation ».
L’homme est à peine capable de détecter une onde à une fréquence de 20 000 vibrations par seconde. En revanche, grâce a leur système «
sonar », les chauves-souris ont recours à des sons de fréquences beaucoup plus importantes; elles varient de
50 000 à 200 000 vibrations par seconde. Ces sons sont envoyés dans toutes les directions et peuvent être émis jusqu'à 30 fois par seconde.
Le «
système d’écholocation » des chauves-souris leur permet de capter des informations de différentes utilités, leur procurant ainsi une si précise « vision acoustique ». C’est en fait grâce aux ondes de
grande fréquence évoquées précédemment, que l’écho déclenché est si fort, et qu’il apporte par son «
intensité » de nombreuses et utiles informations aux chiroptères. En effet, les chauves-souris ne se contentent pas seulement d’apprendre l’existence d’obstacles sur leur chemin;
elles déduisent également la distance à l’objet en fonction du retard de l’écho par rapport aux sons qu’elles émettent. D’autre part, elles peuvent repérer des proies volantes. Par
effet Doppler, en détectant les variations de fréquence entre l’écho et le son émis,
les chauves-souris perçoivent la vitesse d’une proie en vol ainsi que la fréquence de battements de ses ailes. Si la fréquence de l’écho est supérieure a celle de l’onde émise, alors la proie volante se rapproche de la chauve-souris. Enfin, les chiroptères ont aussi la capacité de déduire la
taille, l’azimut et l’élévation de leur proie, grâce à certaines données fournies par l’amplitude de l’écho ou par les divergences dans la réception des informations de leurs deux propres oreilles.
L’utilisation et le développement de ce « système d’écholocation » par les chiroptères remonte à plusieurs dizaines de millions d’années. Il est d’ailleurs utilisé par d’autres espèces comme
les dauphins que nous avons étudiés auparavant, par exemple. Il a fallut attendre les années 1950 pour que l’homme invente et utilise des outils similaires, tels que le radar ou le
sonar. Le nom de système « sonar » également donné au moyen d’orientation des chauves-souris, provient de la définition même du terme. En effet, le
sonar est un outil de navigation, qui, en fonction du principe de l’écho, permet de mesurer la distance aux obstacles et d’étudier alors la profondeur des fonds sous-marins, en détectant la présence d’objets immergés comme des carcasses de bateaux ou des bancs de poissons.
Voir les dauphins
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